1. |
De mutation en mutation
03:54
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De mutation en mutation
Paroles et musique : Vincenzo Grosso
De mutation en mutation,
les visions se bousculent, se pressent.
Elles rodent, percent les écrans,
fécondent et hantent le moindre geste.
Elles sont tour à tour différentes,
contradictoires : il faut le taire.
Insensées, incontrôlables :
l’échec du sens le plus total.
De mutation en mutation,
sous le flux tendu de la chair,
de vastes perspectives absorbent
dans le secret elles nous digèrent.
La raison perd son équilibre.
La frayeur dépossède l’esprit.
Seul désormais le corps parle,
tremble sous l’ampleur de la menace.
Les visions, qui nous entourent,
sont la vérité suprême.
Un élixir parégorique
qui attire puis désespère.
De mutation en mutation,
par l’obscurité absolue,
On entrevoit les plus absurdes
des cruautés du destin.
Celles qui passent, celles qui viennent
à l’heure du bruit et des cadences
la résistance vole en éclats
éparpillée dans le déluge.
De leur place forte, les visions
trament la soumission finale.
Nous serons alors sous le coup
d’une sentence de mort cérébrale.
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2. |
Les fantômes
03:00
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Les fantômes
Paroles et musique : Vincenzo Grosso
Fragile le calme en forme de bulle
éclate…
Oui j’arrivais tout juste
étouffé avant que les fantômes
ne prennent forme dans mon corps
couper ce corps s’accrocher au savon
grille de fer sur arc-en ciel
je m’accroche
mon corps glisse je ne sais plus
je reste là
à mi-chemin
à contre-courant
là où l’on perd pied
à mi-chemin
à contre-courant
là où l’on perd pied
Odeurs d’hôpital
les oiseaux patrouillent
dans le bruit les lumières les secousses
je dois m’extirper
ne pas laisser passer ma chance
à mi-chemin
à contre-courant
là où l’on perd pied
à mi-chemin
à contre-courant
là où l’on perd pied
Descendre la rue comme aux enfers
où flottent balayent tournent crachent
les fantômes
un spectacle permanent
où sans cesse je m’étonne
je m’étonne…
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3. |
En sommeil
04:08
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En sommeil
Dans un coin de l’esprit
une idée en sommeil
elle se cache parmi toutes
apparaît chaque jour
chaque minute inavouable
je la garde elle existe
juste pour moi l’apparence
immorale des regrets
ternes
les images passent
elles s’entrelacent
se détachent enfin
rien n’est vrai
tout est permis
dans une décharge
le meilleur le pire
si souvent
Je t’espère anonyme
car je sais qui tu es
une idée parmi toutes
dans un coin de l’esprit
à portée tu es autre
tu deviens impossible
accessible chaque jour
chaque minute inavouable
tout
ce que je veux
vraiment savoir
se détache encore
rien n’est vrai
tout est permis
dans une décharge
le meilleur le pire
si souvent
Paroles et musique : Grosso Vincent
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4. |
Bien au coeur
05:06
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Bien au coeur
Paroles et musique : Vincenzo Grosso
Sans mot, sans arme
l’incorporé s’identifie
dans l’entre-monde,
entre les choses et les songes.
Sans mot, sans arme
bien au cœur du visuel.
Dans l’isolement :
bien au cœur du virtuel
Elles offrent l’attente, elles donnent à espérer
un horizon plus proche, sans cesse renouvelé.
Elles incarnent le désir, sans jamais le satisfaire.
Elles saturent l’œil de leur nouvelles conquêtes.
Elles offrent l’attente, elles donnent à espérer
une place à bonne distance… dans la communauté.
Elles organisent la police des regards, ce qui est bon ou mauvais.
Elles élargissent leurs champs : de la confusion à l’oubli.
Elles offrent l’attente, elles donnent à espérer
l’imminence d’un bouleversement, sans cesse reporté.
Elles avalent puis elles réduisent à l’état de dérivés d’un tout
bien plus réel, bien plus grand.
Inutile d’insister :
elles nous ont promis…
Inutile d’insister :
Elles nous ont trompés, ensemble.
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5. |
Dans le fond
02:23
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Dans le fond
Dans le fond pas méchant
mais ça grouille à l’intérieur
ça ne demande qu’à jaillir -
je ne pourrai pas m’arrêter …
J’immortalise l’instant
la fraction où ça décroche
il faut tenter tout - maintenant
comme un jeu et rien d’autre
Prendre une vue de l’esprit
un panorama sanglant.
Ne rien rater pas un détail
de mes faiblesses sous la pression .
Je n’ai pas tout compris
Je sais que ça peut prendre du temps
Y croire un peu plus quelques fois
toujours y croire c’est déjà ça…
Encore tout recommencer
car la partie n’est pas finie
trouver une beauté dans le geste,
encore une fois jeter les dés.
Dans le fond pas méchant
mais ça grouille à l’intérieur
ça ne demande qu’à jaillir
je ne pourrai pas m’arrêter …
Paroles et musique : Grosso Vincent
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6. |
Illimité
02:48
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… illimité
changer d’orientation
au bout de soi-même
à la limite du cadre
le contenu s’égrène
l’envie d’arrêter
dans une aspiration
vers l’illimité
fatalement étroit
produire fatalement
jusqu’au bout produire
et sans briser le cadre :
il n’y a rien derrière
rien qu’une fenêtre ouverte
sur un mur d’images
où l’on projette des flammes
vers les limites du cadre
lorsqu’on ne peut plus rien
au bout plus rien penser
juste un désir de fuir
vers l’illimité
direction les limites
trop étroites s’arrêter
celles qui brisent fatalement
contre un mur sans penser
quelques pas vers le cadre étroit
je me penche regarde tout en bas
Paroles et musique : Grosso Vincent
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7. |
Spirale
03:21
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8. |
La cervelle I
03:29
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La cervelle
J’attends
dans ces jours critiques
où quiconque bouge
est foudroyé
du regard
par des mots qui restent
accrochés au crâne
comme une couronne.
J’attends
car on dit qu’il tourne
ce vent…
m’est toujours contraire
si fort aussi
que parfois il retourne
la cervelle.
J’attends
dans la confidence
comme seul au monde
j’oublie.
J’imagine des promesses.
Je m’approche au plus près.
J’attends
pour ne pas compromettre mes chances
j’attends
un nouveau langage
l’antidote au poison
un signe ?
Paroles et musique : Grosso Vincent
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9. |
La cervelle II un signe
03:39
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10. |
Eidolon
04:41
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Eidolon
Paroles et musique : Vincenzo Grosso
Délesté de mon corps de chair,
je pointe tes signes-symptômes :
prophète-visionnaire-idéal-fantasmé
dans ce ventre immonde.
Tes vagues de contrôle furtif-maladif
frappent à la tête, à l’imagination.
Nul n’est à l’abri.
Nul n’est à l’abri.
Ce virus de ressemblance coupe les liaisons
vers les invisibles espaces du dedans.
Il se nourrit de catalogues, rêves-marchands,
d’un présent-déjà-futur.
Mon reflet, si proche, ta violence…
dans l’air et l’esprit du temps.
Je suis ton instrument, je suis le serviteur
de la puissance… de tes icônes.
La figure moderne de ta prophétie
palpite dans une tension infinie.
Tout se brouille jusqu’au trop-plein
Jusqu’à l’effondrement.
Jusqu’à l’effondrement.
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11. |
Guérilla
03:06
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Guérilla
devant la réalité de la torture
et l’effort que demande la résistance
endoctrinement c’est une guerre psychologique
l’opinion dominante ceux qui sont dominés
pas dans l’imaginaire pas dans l’imaginaire
pas dans l’imaginaire pas dans l’imaginaire
guérilla
civilisation de la consommation
socialisation par l’angoisse et par le désespoir
le caractère de l’affrontement la guerre
et sa dimension à la lumière
transformé passivement par une cause extérieure
se trouver exposé et subir
rassembler les esprits le contrôle le pouvoir
entamer le combat contre l’ordre des choses ?
guérilla
Paroles et musique : Grosso Vincent
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12. |
Cor ne edito
03:45
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Cor ne edito : Ne te mange pas le cœur
Construisez vous-même…
Construisez vous-même…
Construisez vous-même…votre malheur.
On ne peut pas
reconnaître
à aucun prix
tout s’efface
le paradis
retourner, mentir toujours.
On ne peut pas
revenir
aux mêmes paroles
un reste
c’est tout.
Des distances, nul secours.
On ne peut pas
espérer
l’effondrement
voir l’autre bout
par instinct
ne pas y rester.
On ne peut pas
deviner
tout à coup
retarder
ralentir
s’arrêter puis s’assoupir.
On ne peut pas
tout simplement
tout gagner irréductible,
tout perdre,
oublier : à aucun prix.
Construisez vous-même…
Construisez vous-même…
Construisez vous-même…votre malheur.
Paroles et musique : Grosso Vincent
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Dolorosa Paris, France
Dolorosa :
VINZ DOLOROSA : guitars/bass/percussions /vox /loopstation DANIEL PALOMO VINUESA : saxophones, ewi, clarinette, scissors & brushes
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